AKAGI – CENT VUES DE PARIS
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Titre
AKAGI – CENT VUES DE PARIS
Sujet
Texte de présentation réalisé à l'occasion de l'exposotion à Villandry
Description
Kojiro AKAGI. " Cent vues de Paris "
La création de Kojiro Akagi nous emporte dans un superbe voyage intimiste dans ce Paris connu ou méconnu - des lieux qui sont un appel vers le regard et les mots.
Son attachement et son amour pour Paris sont légendaires.
C'est une longue histoire, d'une cinquantaine d'années - une longue complicité.
Arrivé à Paris en 1963 pour 2 ans en tant qu’étudiant, il a été captivé par la ville au point de ne plus la quitter.
Avec une grande intensité dans sa création, son regard nous ouvre les portes d'un lieu "personnel", sa peinture génère les émotions cachées en nous.
Le partage des émotions devient nourriture; le suivre dans sa promenade parisienne, le voir poser son chevalet au coin d’une rue, suivre son regard qui scrute les façades parfois même à la jumelle afin de les retranscrire à la finesse de son pinceau, est une expérience fascinante: l’œil de ce japonais, journaliste de mode à ses débuts, refaçonne sur la toile les dentelles et les festons des façades historiques, les maillages de briques et de tuiles des quartiers populaires, restituant avec minutie tous les détails architecturaux qui font la diversité de nos quartiers parisiens. Ces tableaux constituent des témoignages précieux de lieux pour certains à présent disparus ou transformés.
Grâce à son travail, nous voyageons autrement à Paris: il y a l'apparence et notre vision de Paris se fait tout autre par son cheminement personnel - c'est une évasion vers le beau ou l’insolite grâce à la force, la puissance et les détails de son travail.
L’éventail de ses techniques est multiple: esquisses à la plume, encre de chine, huiles, estampes: lithographies et sérigraphies, aquarelles.
Jeune élève à l’école des Beaux Arts, il s’essaye à représenter Paris à la manière des fauves et des cloisonnistes et nous a laissé de cette période 1963-1970 des huiles sur toile d’une grande maîtrise récompensés par divers prix.
Puis, il a affiné une technique plus personnelle ; il aime à dire que c’est en visitant les verreries de Murano, qu’il a eu l’idée d’utiliser une ligne en relief épais pour ses propres œuvres. Et au lieu d’un trait noir, ce sont des lignes blanches, jaunes puis essentiellement rouges qui dessinent les paysages parisiens. Cette technique originale qui lui est propre transforme la capitale: Paris apparaît dans une dimension nouvelle, fantomatique ou flamboyante qui nous ouvre de nouveaux chemins.
L’étendue de la curiosité d’Akagi est communicative : irrésistiblement, ses tableaux nous entraînent à flâner à nouveau dans tous les arrondissements de Paris, à aller redécouvrir ces vues et perspectives et malgré nous, à en vérifier l’exactitude et retrouver l’angle sous lequel il a su saisir avec son pinceau chaque pâté de maison. Car c’est aussi en historien qu’il décrit les immeubles parisiens : ses tableaux ne sont pas des coquilles vides; il sait tout sur l’histoire du quartier qu’il a peint : pour chaque lieu représenté, ses recherches minutieuses lui ont permis d’en savoir les origines, l’évolution, les transformations et les anecdotes s’y rattachant et il est capable de vous en faire un historique détaillé et précieux.
Les fruits de sa passion, son âme parisienne et son regard de peintre emportent nos quêtes de connaissance.
Son chant intérieur et son savoir faire révèlent une grande complicité entre la ville et l'artiste, des liens forts et uniques.
Mais contrairement à d’autres ‘promeneurs’ de Paris, Akagi nous fait découvrir une capitale totalement débarrassée de ses habitants. Toute vie a disparu : pas un chat, pas un oiseau, ni humains, ni bêtes, hormis ceux statufiés dans la pierre des façades et des monuments. Ce parti pris en est presque oppressant; mais l’homme est présent par ce qu’il a construit, décoré, affiché, abandonné ou même détérioré. Ce qui importe à Akagi, c’est de peindre Paris et il laisse à d’autres le soin d’en restituer les bruits, les odeurs, le tumulte, la folie. Dans ce décor, chacun a le loisir de l’animer selon son imagination et sa poésie et de s’y promener selon sa fantaisie.
La grande amplitude de ses cent vues de la capitale nous emporte dans cette exploration
Akagi, flâneur de Paris, nous ouvre des trésors aux coins de rues perdues et ignorées ou mille fois représentées.
Sa peinture traduit toujours son amour et sa passion de la découverte de Paris.
Bernard BOIS ( critique d'Art) ARTETCOMMUNICATION - Février 2016
La création de Kojiro Akagi nous emporte dans un superbe voyage intimiste dans ce Paris connu ou méconnu - des lieux qui sont un appel vers le regard et les mots.
Son attachement et son amour pour Paris sont légendaires.
C'est une longue histoire, d'une cinquantaine d'années - une longue complicité.
Arrivé à Paris en 1963 pour 2 ans en tant qu’étudiant, il a été captivé par la ville au point de ne plus la quitter.
Avec une grande intensité dans sa création, son regard nous ouvre les portes d'un lieu "personnel", sa peinture génère les émotions cachées en nous.
Le partage des émotions devient nourriture; le suivre dans sa promenade parisienne, le voir poser son chevalet au coin d’une rue, suivre son regard qui scrute les façades parfois même à la jumelle afin de les retranscrire à la finesse de son pinceau, est une expérience fascinante: l’œil de ce japonais, journaliste de mode à ses débuts, refaçonne sur la toile les dentelles et les festons des façades historiques, les maillages de briques et de tuiles des quartiers populaires, restituant avec minutie tous les détails architecturaux qui font la diversité de nos quartiers parisiens. Ces tableaux constituent des témoignages précieux de lieux pour certains à présent disparus ou transformés.
Grâce à son travail, nous voyageons autrement à Paris: il y a l'apparence et notre vision de Paris se fait tout autre par son cheminement personnel - c'est une évasion vers le beau ou l’insolite grâce à la force, la puissance et les détails de son travail.
L’éventail de ses techniques est multiple: esquisses à la plume, encre de chine, huiles, estampes: lithographies et sérigraphies, aquarelles.
Jeune élève à l’école des Beaux Arts, il s’essaye à représenter Paris à la manière des fauves et des cloisonnistes et nous a laissé de cette période 1963-1970 des huiles sur toile d’une grande maîtrise récompensés par divers prix.
Puis, il a affiné une technique plus personnelle ; il aime à dire que c’est en visitant les verreries de Murano, qu’il a eu l’idée d’utiliser une ligne en relief épais pour ses propres œuvres. Et au lieu d’un trait noir, ce sont des lignes blanches, jaunes puis essentiellement rouges qui dessinent les paysages parisiens. Cette technique originale qui lui est propre transforme la capitale: Paris apparaît dans une dimension nouvelle, fantomatique ou flamboyante qui nous ouvre de nouveaux chemins.
L’étendue de la curiosité d’Akagi est communicative : irrésistiblement, ses tableaux nous entraînent à flâner à nouveau dans tous les arrondissements de Paris, à aller redécouvrir ces vues et perspectives et malgré nous, à en vérifier l’exactitude et retrouver l’angle sous lequel il a su saisir avec son pinceau chaque pâté de maison. Car c’est aussi en historien qu’il décrit les immeubles parisiens : ses tableaux ne sont pas des coquilles vides; il sait tout sur l’histoire du quartier qu’il a peint : pour chaque lieu représenté, ses recherches minutieuses lui ont permis d’en savoir les origines, l’évolution, les transformations et les anecdotes s’y rattachant et il est capable de vous en faire un historique détaillé et précieux.
Les fruits de sa passion, son âme parisienne et son regard de peintre emportent nos quêtes de connaissance.
Son chant intérieur et son savoir faire révèlent une grande complicité entre la ville et l'artiste, des liens forts et uniques.
Mais contrairement à d’autres ‘promeneurs’ de Paris, Akagi nous fait découvrir une capitale totalement débarrassée de ses habitants. Toute vie a disparu : pas un chat, pas un oiseau, ni humains, ni bêtes, hormis ceux statufiés dans la pierre des façades et des monuments. Ce parti pris en est presque oppressant; mais l’homme est présent par ce qu’il a construit, décoré, affiché, abandonné ou même détérioré. Ce qui importe à Akagi, c’est de peindre Paris et il laisse à d’autres le soin d’en restituer les bruits, les odeurs, le tumulte, la folie. Dans ce décor, chacun a le loisir de l’animer selon son imagination et sa poésie et de s’y promener selon sa fantaisie.
La grande amplitude de ses cent vues de la capitale nous emporte dans cette exploration
Akagi, flâneur de Paris, nous ouvre des trésors aux coins de rues perdues et ignorées ou mille fois représentées.
Sa peinture traduit toujours son amour et sa passion de la découverte de Paris.
Bernard BOIS ( critique d'Art) ARTETCOMMUNICATION - Février 2016
Créateur
Bernard BOIS ARTETCOMMUNICATION
Date
Février 2016
Collection
Citer ce document
Bernard BOIS ARTETCOMMUNICATION, “AKAGI – CENT VUES DE PARIS,” Kojiro Akagi - Fonds de dotation Kojiro AKAGI , consulté le 24 novembre 2024, https://kojiroakagi.com/gallery/items/show/1191.